Volt dit OUI à l’initiative pour la responsabilité environnementale
Nous dépendons d'un environnement propre et d'un écosystème qui fonctionne. Mais les ressources de notre planète sont limitées et, avec notre mode de vie actuel, la Suisse consomme presque trois fois plus de ressources que celles disponibles. Le réchauffement climatique et la disparition des espèces mettent en danger la vie sur la planète. Il est donc urgent d'adapter notre mode de vie aux défis environnementaux. C'est pourquoi Volt dit OUI à l'initiative pour la responsabilité environnementale.
Partant du principe qu'en tant qu'humanité, nous n'avons qu'une seule planète à notre disposition, le concept de limites planétaires (Planetary Boundaries) a été développé. Depuis 2009, il s'agit du cadre scientifique le plus utilisé pour mettre en relation l'utilisation humaine des ressources avec la capacité de notre environnement à produire de nouvelles ressources et à absorber les déchets. Pour ce faire, des limites sont définies dans neuf dimensions écologiques, dont le dépassement menace gravement les bases naturelles de la vie de l'humanité. Au niveau mondial, les limites ont déjà été dépassées dans les domaines du changement climatique, de la biodiversité, de la production d'azote et de phosphore, de l'utilisation des sols et de l'introduction de nouvelles substances. L'initiative pour une économie responsable dans les limites de la planète veut lier l'utilisation des ressources de la Suisse à ces limites planétaires et garantir ainsi que la Suisse joue son rôle dans la protection de l'environnement.
L'initiative sur la responsabilité environnementale
L'utilisation responsable des ressources doit être ajoutée à la Constitution fédérale en tant que nouveau principe de l'ordre économique (art. 94a Cst. : cadre de l'économie). L'utilisation des ressources par la Suisse doit être liée aux limites planétaires, ce qui signifie que la Suisse ne devrait consommer que la quantité de ressources qui lui revient proportionnellement à la part de la population mondiale et aux limites planétaires. Dans le même ordre d'idées, les émissions de polluants seront limitées à la quantité que l'environnement est en mesure de dégrader à lui seul. Au plus tard dix ans après l'adoption du nouvel article, la Suisse devrait respecter sa part des limites planétaires, en particulier dans les six domaines suivants : changement climatique, biodiversité, consommation d'eau, utilisation des sols et apport d'azote et de phosphore. La Confédération et les cantons seraient responsables de la mise en œuvre du nouveau principe économique et garantiraient que les mesures soient socialement acceptables.
Position de Volt
Volt défend une politique climatique et environnementale ambitieuse. Notre objectif est de respecter l'accord de Paris sur le climat et de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré. Nous nous battons pour atteindre la neutralité climatique d'ici 2040, et même dès 2035 dans le secteur de l'énergie. Les mesures actuelles en Suisse ne sont pas suffisantes pour remplir notre mission, c'est pourquoi nous soutenons l'initiative pour la responsabilité environnementale. Cette initiative est l'étape ambitieuse dont nous avons besoin si nous voulons réduire suffisamment l'impact environnemental de la Suisse à court et moyen terme, afin de contribuer au respect des limites planétaires et d'assumer la responsabilité des coûts et des dommages que nous causons.
Nous sommes conscients des défis sociaux et économiques qu'implique une transition rapide vers la neutralité environnementale. Tout d'abord, un changement des habitudes de consommation et une hausse des prix seront inévitables, car une protection efficace du climat et de l'environnement nécessite l'internalisation des coûts des dommages environnementaux. L'initiative prévoit donc explicitement de responsabiliser davantage les entreprises et les personnes aisées, et d'atténuer les effets sur les personnes à plus faibles revenus. Afin de garantir la compatibilité sociale de l'initiative, nous demandons la participation nécessaire de tous les acteurs et une attention particulière pour les groupes vulnérables lors de la mise en œuvre de l'initiative.
Deuxièmement, le respect rapide des limites environnementales nécessitera l'adoption de mesures réglementaires et incitatives fortes, ce qui constitue une atteinte à la liberté économique. Mais celle-ci est à notre avis justifiée au regard de la gravité de la crise climatique. Nous voyons en outre des opportunités évidentes dans la transition vers plus de durabilité. Outre les avantages écologiques, des investissements opportuns dans les changements économiques et sociaux indispensables permettent de réaliser d'importantes économies. Le changement climatique coûte déjà chaque année des milliards de francs à la société et nuit à l'économie, qui détruit sa propre base. Il est cinq fois plus coûteux de ne pas protéger le climat que d'investir à temps et de réduire les dommages environnementaux. En outre, l'économie a besoin de prévisibilité pour la transition. La loi sur le CO2 était déjà majoritairement approuvée par l'économie, car elle a créé un cadre adapté et des règles de marché identiques pour tous les acteurs économiques. Le délai de dix ans garantit le caractère obligatoire nécessaire, ainsi que la mise en œuvre rapide des mesures de restructuration de l'État et l'adaptation des conditions-cadres légales. En investissant en temps utile, nous pouvons assurer à la Suisse un avantage concurrentiel sur les nouveaux marchés durables et les possibilités d'emploi, d'innovation et d'exportation correspondantes. La protection du climat est synonyme de croissance économique durable et de concurrence, et pas nécessairement de perte de prospérité.
Sources
Ressourcenverbrauch Schweiz, bafu.admin.ch
One Planet Ansätze (PDF, 10 MB, 28.11.2017)
Initiativtext — Umweltverantwortungsinitiative
A bold strategy to meet the Paris Agreement 1.5° limit – Volt Europa
Botschaft zur Umweltverantwortungsinitiative, fedlex.admin.ch
Ja, Umweltschutz ist teuer
Klimawandel - Je länger wir warten, desto teurer wird es - Wissen - SZ.de
Wandel braucht einen Rahmen | PwC Schweiz
Wirtschaftliche Chancen durch Klimaschutz
Botschaft zur Umweltverantwortungsinitiative, fedlex.admin.ch